Articles

Affichage des articles du décembre, 2012

Internet des Objets et standardisation…

Selon la définition de l’Internet des Objets que je donne depuis des années et qui est désormais reprise par de nombreux leaders d’opinion (il suffit d’écouter certaines interventions du récent évènement « Le WEB 2013 »), le terme Internet des Objets n’illustre pas la faculté des objets à communiquer (idée maîtresse du M2M) ; mais il s’attache à appréhender un écosystème dans lequel les objets deviennent des acteurs autonomes. Cela signifie que, grâce à l’association de différentes technologies complémentaires : media Internet, technologies sans fil, supports d’identification (codes à barres, RFID, NFC…), lecteurs ou scanners, capteurs, actuateurs, etc., ils deviennent capables de percevoir, analyser et agir par eux-mêmes dans les contextes des processus dans lesquels ils sont engagés et dans lesquels ils sont, aujourd’hui, considérés comme des objets inertes. Nous définissons ainsi, au sein de ma société ( Business2Any ), le couple "objet physique" / "Intelligen

Dans l'Internet des Objets, la complexité… c’est quoi ?

Extrait du livre " L'Internet des Objets... Internet mais en mieux " (2011) L’idée de « complexité » est souvent associée / confondue à / avec d’autres notions comme la théorie du chaos, les théorèmes d’incomplétude de Gödel, le principe d’incertitude de Heisenberg, les fractales, les limites du calcul informatique ou de la modélisation, etc. Il n’existe pas de définition universellement acceptée. En outre, elle est souvent mélangée avec celle de « complication ». Une explication courante évoque la multiplicité des entités ou acteurs de même nature ou de nature différente, l’hétérogénéité et la multiplicité des liens entre ces acteurs ainsi que l’impossibilité – pour l’observateur externe ou l’analyste – de prédire l’évolution, dans le temps, de ce « tout ». Nos schémas mentaux nous permettent de donner du sens à ce que nous observons et d’agir (ou réagir) en conséquence. Donner du sens, comprendre, relève de la recherche d’un « équilibre cognitif » qui peut être

La question du transfert de la gestion des DNS sous l'autorité de l'UIT

Les discussions en cours témoignent de la différence fondamentale d’approche – en matière de gouvernance – entre une culture basée sur le droit latin (top-down) et une autre basée sur le pragmatisme libéral (bottom-up… attention, ne pas confondre "libéral" et "néolibéral" !). Cette petite réflexion, certes incomplète et perfectible, reprend notamment les termes de mon  livre  qui aborde ce sujet dans un de ses chapitres : La gouvernance de l’Internet des Objets.  Pour faire simple : ·         En droit latin (~ dirigiste), les règles de gouvernance sont anticipées : on tente de tout imaginer à l’avance et on légifère. Cette façon de faire – très déterministe – est un travail de Sisyphe et produit des « usines-à-gaz » inadaptées aux organisations complexes ou environnements chaotiques (par définition changeants, évolutifs et imprévisibles). Au petit jeu du « tout prévoir à l’avance », on crée des structures figées, difficilement évolutives et inaptes au chan

Internet of Things... What are we talking about ?

The Internet of Things is something similar to some others modern concepts such as the Web 3.0, the semantic Web, the symbiotic web, etc. Actually, it all could be merged into a single approach and could be considered as a “threshold” between: ·         a former functional and analytical vision of our organizations which makes that information systems are living in parallel of the real world and cannot easily open to each other’s, ·         and a new paradigm in which human beings and automated entities (such as computer systems, robots, cyberobjects, ), all autonomous (but not necessary at the same level) are all considered as parts of a same complex organization (whenever a common finality can be settled) or pars of a chaotic environment (whenever no finality can be found). In such a scenario, analytical approaches are no longer useful in themselves (essentially top-down). Additional ones such as systemic (sciences of complexity), cybernetics and decisional (both top-d

Internet des Objets, après le Web 2.0

Extrait du livre «  l’Internet des Objets… Internet, mais en mieux  », Éditions AFNOR (ISBN 978-2-12-465316-4) Jusqu’à maintenant, l’autonomie et l’intelligence nécessaires à l’élaboration d’un comportement intelligible sur la toile, celles qui permettent de traiter la complexité des échanges ou des partages – notions que l’on retrouve parfois dans le concept de « logique floue » – était assurée par des acteurs humains. En effet, mettant en avant l’aspect collaboratif, le Web 2.0 est caractérisé par la généralisation des « humains-acteurs » sur Internet. Cette notion d’« acteur » implique ici des principes d’action et d’autonomie qui sont opposés à celui de passivité. Pour étudier ce type de comportements, Herbert A. Simon avait introduit le concept de « rationalité limitée » dans les domaines de la sociologie et de l’économie sur la base de travaux de recherche en psychologie cognitive. Dans la lignée des travaux sur la cybernétique, Janusz Bucki a, par la suite, proposé une