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Réflexion socio-économique autour de l'Intelligence Artificielle

  Dans les sociétés humaines, à la base de tout échange économique, la chaine de valeur est la suivante : d’un « besoin » émerge une « demande », qui se met en recherche d’une offre susceptible de le satisfaire. A l’origine de cette « offre », il y a souvent des moyens de production mis en œuvre (artéfacts, ressources externes, connaissances, etc.). Progressivement, dans l’histoire humaine, l’automatisation (force animale, outillage, mécanisation, production énergétique, etc.), a permis le développement des moyens de production. Siècle après siècle, puis année après année, dans une logique de développement exponentielle, ces moyens de production ont profondément bouleversé les structures socio-économiques dans lesquelles ils étaient employés (soc de charrue, palan, roue, métier à tisser, machine à vapeur, appareils électriques, informatique …) … jusqu’à provoquer, au moment de la révolution industrielle, une bascule dans le paradigme économique en cours. Sous l’effet de cette capac

France : 5G or not 5G ?

 En France, le débat actuel sur la 5G, et plus généralement partout ailleurs, est mal posé. Ce, y compris au sein de la communauté informatique. Entendons-nous bien, il ne s’agit pas, ici, de prendre position sur la technologie, son déploiement ou ses éventuels usages, mais de poser le sujet différemment. Connaissant plutôt bien les questions liées à l’architecture ou au développement logiciel, notamment en matière de systèmes embarqués ou dans le mobile, j’ai toujours été effaré face à la débauche de besoins (énergie, processeur, mémoire, stockage, infrastructures réseau et besoin en débit) que nécessitaient les principaux outils utilisés sur le marché (architectures, designs, Frameworks, UIs…). En concevant mieux, et différemment nos applicatifs, il serait possible de se satisfaire – la plupart du temps et sans baisse de niveau de service – de débits inférieurs qui sont largement sous-exploités et moins énergivores : 3G… voire LPWAN (UNB #sigfox, ZigBee, LoRaWan, Enocean, etc.).

Déploiement de la 5G

La 5G, c'est l'histoire du gars qui pense que, pour régler le problème du trafic routier, c'est-à-dire la congestion et l'accroissement du nombre de véhicules, il faut augmenter le nombre et la taille des routes. Une allégorie du problème de la croissance infinie en quelque sorte. En réalité, peu de personnes savent construire des véhicules qui s'adaptent aux routes existantes, qui adaptent leur vitesse intelligemment de façon collective, tout en étant toujours plus performants, le problème de l'industrie informatique est essentiellement là. Et ne parlons pas des conducteurs, dont la hauteur de vue reste limitée au champ visuel du pare-brise. #5G

Ongoing transfer / transfert en cours

My former blog ( http://www.i-o-t.org ) is currently being transferred here... Mon ancien blog ( http://www.i-o-t.org ) est en cours de transfert sur celui-ci...

Ce que l'IA (Intelligence Artificielle) peut permettre, en matière de changements de paradigmes socio-économiques

Abstract : L’Intelligence Artificielle, en tant qu’artéfact « ultime » de notre espèce, devrait nous permettre d’appréhender de nouvelles formes d’organisation, notamment dans le cadre de ce qu’il est coutume d’appeler l’économie collaborative et solidaire. Mais il ne s'agit pas nécessairement de l'IA dont on nous parle en permanence. Aujourd’hui, lorsque une personne exprime un besoin, l’effort (le coût) de l’organisation qui lui permet d’identifier une offre adéquate et d’y accéder (afin que le besoin soit satisfait) est essentiellement porté par des structures verticales et centralisées : commerciales (grande distribution, constructeurs, plateformes numériques, etc.) ; ou publiques (administrations, services publics, etc.). Toute l’économie capitaliste actuelle repose sur ce principe, qui a permis à de nombreuses entreprises de prospérer (Ford, GM, Sanofi, Carrefour, Jacques Dessange, ou encore Apple). Dans les domaines commerciaux ou associatifs, si l’Intelligence A

COVID-19 & IOT

Je lis, ici ou là, que la crise systémique actuelle nous prouve qu'il faut réindustrialiser. Je ne peux que souscrire à cette idée, tant l'utopie suicidaire des 'FABLESS' (entreprises sans usines, ne produisant que des services ; idée largement mise en pratique au sein d'anciens fleurons industriels : ALCATEL-LUCENT, par exemple) est éloignée des couches les plus basses de la pyramide de Maslow (qui hiérarchise nos besoins). Pour autant, je lis aussi qu'il nous faudra automatiser le plus possible nos chaînes de valeur, notamment afin de réduire nos coûts de production et de permettre cette réindustrialisation. Faisant partie des pionniers de l'IoT en Europe, je ne peux qu'abonder dans ce sens. Néanmoins, je constate ici une attitude très "positiviste" (au sens d'A. Comte) consistant à penser que la solution à tout problème réside dans la technologie (how). A mon sens, on oublie ici l'essentiel : la meilleure approche n'est pa

B-ADSc, Bucki-Analyse Décisionnelle des Systèmes complexes

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B-ADSc  (Bucki-Analyse Décisionnelle des Systèmes complexes) est une méthode à double boucle (ou double récursivité) qui s’inscrit dans le courant de pensée  systémique . Dans la littérature (voir par exemple  http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_apprenante ), ces approches sont considérées comme étant les seules permettant l’apprentissage. En effet, pour apprendre il ne s’agit pas uniquement de détecter un problème et de le corriger (simple boucle), mais de modifier en parallèle ses objectifs et sa façon de penser ou de faire. Historiquement et épistémologiquement, B-ADSc ne se rattache pas à la mouvance ‘behavioriste’ ( comportementaliste ), mais cybernétique (ou  cognitiviste ). Selon ce courant, le comportement intelligible d’un ‘agent’ (ou activité) est à la fois inné et acquis ; et, selon certaines branches de ce courant, s’agissant de l’acquis, l’apprentissage est un mécanisme d’adaptation perpétuel, issu de l’expérience. Enfin, toujours selon ce modèle cybernétique,

QUI DOIT GÉRER LA STRATÉGIE D'IA EN ENTREPRISE ?

"Cette idée de fusionner DRH et DSI n'a rien de nouveau car elle découle très directement de l’approche sociotechnique des organisations du travail formalisées dans les années 50 ! Cette approche est défendue par de nombreux DRH français, mais aussi par un autre expert en intelligence artificielle, Philippe Gautier."... La suite sur :  https://atelier.bnpparibas/life-work/article/gerer-strategie-ia-entreprise

Petite réflexion autour de l'élection Présidentielle de 2017

Une nuance que je n’ai pas perçue dans les programmes des candidats (mais je peux me tromper) … Je ne pense pas qu’il faille systématiquement (doctement) opposer : ·         le schéma usuel de l’économie capitaliste de masse ; schéma basé sur une offre pléthorique (la plus formatée possible), qui stimule la demande (la plus standardisée possible) via une démarche ‘top-down’ (verticale, et de haut en bas) avec toutes les dérives marketing possibles et imaginables, et les comportements d’achat les plus ‘panurgiques’ qui soient… Bref, la doxa des élites économiques actuelles ; ·         … avec celui d’une économie plus collaborative (à l’image de celle qui prévalait avant la mécanisation et le développement de l’automatisme, dont l’informatique et Internet ne sont que le paroxysme). Cette économie plus ‘contextuelle’, qui opère de façon plus horizontale, et qui repose sur le principe selon lequel la ‘demande y pilote l’offre’ qui peut s’adapter jusqu’à faire du ‘sur-mesure’. La