Ubérisation ne signifie pas 'collaboratif'... restons sérieux !


La plupart des plateformes collaboratives usurpent le terme de "collaboratif"… et ne parlons pas des termes de « solidarité » ou de « coopération » qui s’y appliquent encore moins.

Leur métier de base est celui de "tiers de confiance", et leur 'business model', à ce titre, ne consiste qu'à fournir leur autorité (caution) en matière de confiance, pour mieux verrouiller un marché verticalisé à leur seul profit (ou celui de l'actionnaire en l’occurrence).

La meilleure preuve de ce paradoxe est leur ‘approche marché’ : toutes (ou presque) s’attachent à disposer d’une offre pléthorique, afin de satisfaire le mieux possible une demande difficile à anticiper… l’offre (de masse) y stimule la demande via une démarche ‘top-down’. Elles reproduisent ainsi - en plus efficace (digital) - le schéma usuel de l’économie de consommation de masse, dans laquelle le marketing est le nerf de la guerre commerciale.

Le 'collaboratif', le vrai, est intrinsèquement incompatible avec toute notion de centralisation. Transverse (ou latéral) et parfois ‘bottom-up’, il repose sur le principe initialement à la base de tout commerce : la demande y pilote l’offre (souvent sur-mesure et non-standardisée). Ainsi, une solution 100% collaborative ne peut se faire qu'en mode distribué (ou pair-à-pair), par le biais de la mise à disposition d'outils qui n'organisent pas un marché de façon verticale et intéressée (UBER, AirBnB, BLABLACAR, etc.) ; mais qui permettent aux acteurs (offreurs / demandeurs, consommacteurs) de s'auto-organiser les uns avec les autres en toute autonomie. Un tel système, non-centralisé, ne peut reposer que sur une confiance établie de proche-en-proche, sur la base de recommandations qui diffusent par le ‘bouche-à-oreille digitalisé’ (et donc pas sur des échelles arbitraires de 1 à 5 agrémentées d’avis souvent bidonnés).

Il est certain que ces modèles « réellement » collaboratif sont aujourd’hui difficiles à trouver… pour une raison simple : leurs modèles économiques sont moins évidents pour les investisseurs ; ou, à tout le moins, plus difficile à appréhender (disruption) selon leurs grilles de lectures habituelles. Cela explique pourquoi les projets idoines ont autant de mal à démarrer... car ils dérangent !

Mais il en existe, par exemple : https://youtu.be/_LcxYGn8Q2E.
Pour ceux qui seraient intéressés par l’expérience, n’hésitez pas à nous contacter : mailto:contact@koo.pt.

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